L'injustice sociale a poussée un cri,
dans le jour et dans la nuit.
Elle a revêtue un gilet jaune pour qu'on puisse la voir,
a scandée des slogans pour qu'on l'entende.
Elle a marché et s'est faite arroser de répression qui fait piquer les yeux,
matraquée par l'ordre pour le désordre provoqué,
elle a commencé à tout briser sur son passage,
afin d'être considérée. On a senti s'intensifier sur l'hexagone,une tempête de contestation.
On a senti voler sur l'hexagone, une odeur lacrymogène.
On a à déplorer sur l'hexagone, de nombreux coups de flashball. On a vu le peuple prendre conscience de son corps et de son sort,
et à travers les murs de la France, scander à la mort de l'injustice.
Las, de voir ses valeurs entachées,
en France, ici, et dans tous les coins,on a commencé à entendre des voix s'élever. Celle de celui qui se bat tous les jours pour avoir un peu, qui en fait n'est rien.
Celle de celui qui sacrifie tous les jours pour faire survivre les siens.
Celle de celui qui subit tous les jours, puisqu'il n'est personne ou tout le monde,
lui, le pion sur l'échiquier de ceux qui décident.
Eux, ceux qui font corps pour les plus faibles qu'eux,
à qui on confit toujours plus, en enlevant les moyens.
Eux, ceux qui seront demain, et qu'on voudrait conditionner.
Eux les faibles, à qui on demande toujours plus pour les forts,
Eux les petites mains, qui se les salissent pour ceux qui portent des gants blancs,
aux longs bras,qu'ils serrent autour de nos cous.
Parce que la Démocratie nous avait dit que tout le monde pouvait faire entendre sa voix,
Parce qu'on menait toutes et tous nos lots de combats.
On a entendu un beau jour en France, l'injustice hurler. Ils voudraient nous faire croire, qu'on sort de notre rôle et que l'on aggrave les choses.
Que les moyens ne sont pas les bons.
Que la violence de la rue serait plus dangereuse, que celle du système qui nous met le canif à la gorge.
J'ai vu dans l’œil de certain se justifier la violence d’État,
et l'effarouchement face à la réponse de ceux qui la vivent.
Alors que tout le Monde parlait de la Mort probable qui allait se pointer,
comme pour encourager à rester museler à la maison les âmes belles en lutte pour trop de raisons.
Elles sont descendues quand même,
dans les rues qui les font.
Les mains sur la tête, et les genoux à terre.
les âmes belles ont marché, marché quand même,malgré les risques, malgré les rixes,malgré la répression et les tensions.
Nous, serions responsables de tout.
Pendant qu'ils ne sont responsables de rien, jamais.
Prendre la responsabilité d'une chose dont on n'est pas coupable.
On sait ce que ça coûte nous.Les petites gens vivent ça tous les jours.
Tous les jours, le peuple ravale sa salive.
Tous les jours, il recule, comme pour prendre de l'élan, avant de mieux sauter dans le vide.
Les petites gens, sont petits tous les jours, depuis toujours, face aux géants qui les écrasent. Alors que la Rue crie que ce système ne fonctionne pas.
On voudrait le rationaliser.
Alors que la Rue saigne de ce système qui la violente,
on voudrait lui faire montrer patte blanche, l'entichée de quelques guirlandes sociales, le temps des Fêtes... Défaite.
Pour la parole qui voulait changer tout.
Victoire pour la parole qui ne demandait qu'un petit peu plus, puis tournerait les talons,
pour retourner à ses combats, son sac de doléances encore à moitié plein sur le dos,
prêt à assumer de nouveaux pour quelques temps,
ce que le système fabrique de pire. Alors c'était si facile,
les cadeaux sous le sapin d'un système dont on ne voit que les épines ?
Ça paraît vide,
le destin proche du peuple que le dirigeant dessine.
Comme rien n'est censé dans le système qui nous saigne,
et qu'on nous habille de velours.
Comme rien de ce qui vient du soleil ne touche le peuple à part ses coups.
Rien, jamais, de ce qui viendra d'en haut, ne sera assez juste. Le Peuple 100 / le Capitalisme et le libéralisme toujours 100 000 000 milliards d'euros.
Le Pouvoir la tête haute malgré quelques dettes.
Le Peuple défiguré par un coup de flashball dans la tête.
Ben's.